E mi perdo nelle camminate ondeggianti, nei colori dei vestiti, davanti ai bambini minuscoli che dormono serenamente sui motorini, legati alle schiene delle mamme con stoffe aggraziate, incuranti dei clacson, della polvere, dei pericoli.
Guidare su queste strade mi è sembrata una conquista enorme.
Ogni passeggiata regala e svuota. Impossibile non emozionarsi, non piangere un po’.
Et je me perds dans le balancement des marches, dans les couleurs des vêtements, devant les petits enfants qui dorment paisiblement sur les mobylettes, attachés au dos de leur mère par de gracieux tissus, insouciants des sirènes, de la poussière, des dangers.
Conduire sur ces routes me semblait être un énorme exploit.
Chaque marche donne et vide. Il est impossible de ne pas être ému, de ne pas pleurer un peu.
Animali al centro della strada, buche, ma buche enormi che quando piove si riempiono di fango e si trasformano in piccoli laghi e fiumiciattoli. Bambini che attraversano correndo incuranti delle auto, bancarelle di frutta, un fiume di motorini che sorpassano da ogni lato. Non posso permettermi di distrarmi, guido tesissima e mi faccio tenerezza da sola. Spero di abituarmi e sciogliermi un pò.
Mi hanno consigliato di essere prepotente soprattutto allo stop o negli incroci, perché nessuno ti lascia passare.
Io vado cosi piano che mi converrebbe andare a piedi!
E' difficile raccontare quello che vedo ogni giorno, appena provo a scriverlo mi sembra banale, mi sembra quasi di togliere fascino alla realtà.
Des animaux au milieu de la route, des nids de poule, mais des nids de poule énormes qui, lorsqu'il pleut, se remplissent de boue et se transforment en petits lacs et ruisseaux. Les enfants traversent en courant, sans se soucier des voitures, des stands de fruits, d'un flot de cyclomoteurs passant de tous côtés. Je ne peux pas me permettre d'être distrait, je conduis de manière très tendue et je me fais tendre. J'espère m'y habituer et me détendre un peu.
On m'a conseillé d'être autoritaire, surtout aux panneaux d'arrêt et aux carrefours, car personne ne vous laissera passer.
Je conduis si lentement que je préfère marcher !
Il est difficile de raconter ce que je vois tous les jours, dès que j'essaie de l'écrire, cela me semble banal, j'ai presque l'impression d'enlever du charme à la réalité.
Comments